HSH Prince Albert II of Monaco addressed the general debate of the 79th session of the United Nations General Assembly Transcription is provided in English / French below
This annual gathering of the 193 member states of the United Nations focused this year on the theme: “Leaving no one behind: acting together for the advancement of peace, sustainable development and human dignity for present and future generations”.
Of course, we must be clear-sighted in view of the extent of the tasks to be accomplished, but this must not prevent us from being optimistic and having faith in the future. Indeed, we now have several major international instruments that should serve as a compass in the storm: the Paris Agreement, the Kunming-Montreal Global Biodiversity Framework, the BBNJ Agreement and soon, I hope, a new international agreement to combat plastic pollution around the world.
HSH Prince Albert II of Monaco
🇫🇷 S.A.S. le Prince Albert II de Monaco s’est exprimé à la tribune de l’ONU à l’occasion de la 79e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Ce rendez-vous annuel qui rassemble les 193 états membres de l’Organisation des Nations Unies avait pour thème cette année : « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».
Le Souverain a rappelé que « Certes, nous devons être lucides devant l’ampleur des tâches à accomplir, mais cela ne doit pas nous empêcher de faire preuve d’optimisme et d’avoir foi en l’avenir. En effet, nous disposons désormais de plusieurs instruments internationaux majeurs qui doivent nous servir de boussole dans la tempête : l’Accord de Paris, le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, l’Accord BBNJ et bientôt, je l’espère, un nouvel accord international pour combattre la pollution plastique dans le monde. »
Transcription English
(Google transcription)
Mr. President of the General Assembly, Mr. Secretary-General, Excellencies, Heads of State and Government, Ladies and Gentlemen,
Nearly 80 years ago, the United Nations Charter was born, laying the foundation of our organization to safeguard future generations from the scourge of war. The founders firmly believed that no power was more legitimate than the one collectively entrusted to this new international organization.
Over the past two days, alongside many of you and at the initiative of Secretary-General AntĂłnio Guterres, I participated in the Summit of the Future, which left us both hopeful and concerned. This summit allowed us to grasp the enormity of the work that still lies ahead to ensure a harmonious and peaceful future for our children. Even as we face a growing number of challenges, we are currently witnessing an increase in regional conflicts, a resurgence of arms races, nuclear proliferation, and a decline in collective security.
The extreme violence of current conflicts and the thousands of victims they cause around the world are intolerable. Targeted attacks on civilian infrastructure, which spare neither schools nor hospitals, are blatant violations of fundamental principles of international humanitarian law. Similarly, the use of famine as a weapon of war is a heinous crime. These acts must not go unpunished, regardless of the conflict or continent where they occur. International justice must establish the crimes and hold the perpetrators accountable—a prerequisite for ultimately building a just and lasting peace.
The division of the world we are witnessing is deeply troubling. Now is not the time for war and division but for building concrete coalitions of action, intensifying cooperation, solidarity, mutual assistance, and dialogue. My country has always believed that multilateralism is the only viable path. The UN is at the heart of multilateralism, and it is up to us to implement the roadmap we have collectively adopted, as we committed last year during the Summit on Sustainable Development Goals and again yesterday at the Summit of the Future.
We must turn away from the path of destruction and focus on the one leading to prosperity. The New Agenda for Peace charts a course for us, urging us to show greater solidarity and restore trust. Milestones have already been set and show us the way forward.
Transcription French
(Google transcription)
Monsieur le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale, Monsieur le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement, Excellence, Mesdames et Messieurs, il y a près de 80 ans, la Charte des Nations Unies voyait le jour et posait les bases de notre organisation pour prĂ©server les gĂ©nĂ©rations Ă venir du flĂ©au de la guerre. Ces fondateurs avaient alors la ferme conviction qu’il n’existait pas de pouvoir plus lĂ©gitime que celui confiĂ© collectivement Ă cette nouvelle organisation internationale.
J’ai pris part ces deux derniers jours, aux cĂ´tĂ©s de nombre d’entre vous et Ă l’initiative du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, Monsieur AntĂłnio Guterres, au Sommet de l’Avenir, entre espoir et inquiĂ©tude. Ce sommet nous a permis de mesurer l’immensitĂ© du travail restant Ă accomplir pour assurer un futur harmonieux et paisible Ă nos enfants. Alors mĂŞme que nous sommes confrontĂ©s Ă un nombre croissant de dĂ©fis, nous observons actuellement une multiplication des conflits rĂ©gionaux, une reprise de la course aux armements et de la prolifĂ©ration nuclĂ©aire, ainsi qu’un recul de la sĂ©curitĂ© collective.
L’extrĂŞme violence des conflits qui sĂ©vissent actuellement et les milliers de victimes qu’ils entraĂ®nent aux quatre coins du monde sont intolĂ©rables. Les attaques ciblĂ©es contre les infrastructures civiles, qui n’Ă©pargnent ni les Ă©coles ni les hĂ´pitaux, sont des violations flagrantes des principes fondamentaux du droit international humanitaire. De mĂŞme, l’utilisation de la famine comme arme de guerre est un crime odieux. Ces actes ne doivent pas rester impunis, quel que soit le conflit et le continent sur lequel il se dĂ©roule. La justice internationale doit Ă©tablir les crimes et juger les coupables, un prĂ©requis indispensable pour bâtir Ă terme une paix juste et durable.
La partition du monde Ă laquelle nous assistons est très prĂ©occupante. L’heure ne devrait pas ĂŞtre Ă la guerre et aux divisions, mais Ă la construction de coalitions d’action concrètes, Ă l’intensification de la coopĂ©ration, Ă la solidaritĂ©, Ă l’entraide et au dialogue. La conviction de mon pays a toujours Ă©tĂ© que la voie du multilatĂ©ralisme est la seule voie possible. L’ONU est au cĹ“ur du multilatĂ©ralisme. Il nous appartient de tout mettre en Ĺ“uvre pour appliquer la feuille de route que nous avons collectivement adoptĂ©e, ainsi que nous nous y sommes engagĂ©s l’annĂ©e dernière lors du Sommet sur les Objectifs de DĂ©veloppement Durable et hier encore Ă l’occasion du Sommet de l’Avenir.
Nous devons nous détourner de la voie de la destruction et nous concentrer sur celle menant à la prospérité. Le nouvel agenda pour la paix trace un chemin pour nous, pour faire preuve de plus de solidarité et réinstaurer la confiance. Des jalons ont déjà été posés et nous indiquent la marche à suivre.